Quel revenu pour vivre dignement ?

La soirée-débat du 17 janvier 2023 a permis de débattre de ce thème avec deux intervenants particulièrement qualifiés :

  • Marcel Rémon, s.j., directeur de la revue Projet et du CERAS(Centre de Recherche et d’Action Sociales, qui travaille depuis plus de cent ans à la recherche de la justice sociale dans le cadre de la doctrine sociale de l’Eglise catholique, et actuellement associé au « Pacte du pouvoir de vivre »),
  • Marc de Basquiat, président de l’AIRE (Association pour l’Instauration d’un Revenu d’Existence), qui est sans doute l’homme qui, en France, a le plus travaillé sur la mise en place concrète d’un revenu de base universel que l’Assemblée nationale a demandé fin 2020 de soumettre à un débat national sous le vocable de « socle citoyen ».   

Une courte synthèse des échanges serait de dire que le travail, rémunéré ou non, reste central pour la dignité de la personne et est vécu comme tel si chacun peut être fier du résultat. Une vie digne ne se résume pas au montant du revenu touché, comme en témoigne les multiples autres dimensions abordées par le « Pacte du pouvoir de vivre » (accès au logement, à l’éducation, aux soins, etc.). En matière de revenus, si des efforts peuvent être faits pour limiter les écarts de rémunérations, le problème le plus criant est celui des « trappes à pauvreté » où notre modèle social, par choix ou par excès de complexité, laisse de côté de nombreuses personnes et les empêche de fait, voire leur interdit, de travailler. La version du revenu universel présentée (cf.www.2ru.fr) vise à réparer, sans impact majeur sur les finances publiques, beaucoup de dysfonctionnements actuels en fournissant à chacun un socle de revenu clair et plus juste, permettant d’aider à survivre ceux qui ne sont pas rémunérés sans les dissuader de travailler.

Tous les détails en revivant cette soirée sur Youtube : https://youtu.be/zbQFPyaQDms

Et retrouvez quelques chiffres sur la pauvreté en France et la hiérarchie des revenus dans le document joint :